Luc Henrist

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Tu seras un homme, mon fils.

De nos jours, on entend souvent parler de la place de la femme dans le monde du travail, dans le monde de la politique et dans l’Eglise. On dirait qu’il y a de plus en plus de séminaires et symposiums organisés autour de cette question. Certaines femmes revendiquent l’égalité des droits et estiment qu’il existe des inégalités dans le traitement des hommes et des femmes dans la société et même dans nos églises. On en arrive au point où il semble que les femmes soient systématiquement maltraitées, mal vues, inconsidérées et même rejetées. Le mouvement féministe prend de plus en plus d’importance et la plupart des gens estiment que c’est une bonne chose. Mais en tant que chrétiens, on doit se poser la question : Est-ce que Dieu voit les choses de cette façon ? Est-ce que l’homme et la femme sont appelés à être identiques ? Sont-ils créés pour accomplir les mêmes tâches, ont-ils les mêmes responsabilités ? Poser ces questions, c’est déjà y répondre… Non, Dieu ne nous a pas créés identiques ni pour exercer les mêmes fonctions. Il est évident que seule une femme peut donner la vie et mettre un enfant au monde. Elle a reçu cet immense privilège qu’aucun homme n’a reçu.

De nos jours, il semble que de plus en plus de personnes revendiquent le droit à être exactement pareil à la personne d’un autre sexe. Il y a de plus en plus de confusion quant à la sexualité de l’homme et de la femme. Au point où certaines femmes se prennent pour des hommes, s’habillent comme des hommes. D’autre part, on voit de plus en plus d’hommes qui se prennent pour des femmes et qui s’habillent comme des femmes. Que nous dit la Bible sur ce sujet ? « …ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n'hériteront le royaume de Dieu. » (1 Cor. 6 :10) Le terme « efféminés » dans le grec est un mot parle d’un jeune garçon destiné à avoir des relations homosexuelles… N’oubliez pas que ces pratiques étaient courantes en Grèce et même pendant l’Empire Romain. Et comme vous le savez, Corinthe est une ville qui se situe en Grèce. D’autre part, l’Apôtre Paul parle aussi de ces pratiques dans l’Empire romain lorsqu’il écrit sa lettre aux romains : « C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes: car leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature; 27 et de même les hommes, abandonnant l'usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes… » (Romains 1 :26-27). Le monde dans lequel nous vivons veut nous imposer sa façon de voir les choses. En Belgique, le mariage homosexuel est officiellement reconnu depuis le 30 janvier 2003. La Belgique devient alors le deuxième pays au monde (après les Pays-Bas) à reconnaître le mariage homosexuel et le couple peut exiger d’être marié dans une église. On en arrive au point où maintenant, on estime qu’on a plus le droit d’imposer le genre d’un enfant. Donc, si par exemple, votre garçon un beau jour vous dit qu’il pense qu’en réalité, il est une fille, vous devrez lui permettre de subir des opérations pour changer de sexe, changer de nom et vivre comme une fille… et vice-versa.

Dans le domaine spirituel, la Bible nous montre que Dieu a donné à l’homme des fonctions et des responsabilités que lui seul peut exercer. Dieu n’est pas confus. Il sait de toute éternité si vous seriez né en tant que fille ou garçon. Il ne s’est pas trompé. Le problème c’est qu’il y a de la confusion dans l’esprit des gens. L’homme a été créé par Dieu pour être celui qui le sert. On le voit dès le départ avec la nomination d’Aaron en tant que Prêtre devant l’Eternel. Et cette prêtrise s’est toujours transmise de père en fils. Au point où jusqu’aujourd’hui, les Juifs qui portent le nom de Cohen (qui veut dire « Prêtre » en hébreu) possèdent tous un même chromosome qu’on ne trouve que chez eux… Cela confirme ce qu’il est écrit dans le Psaume 110 :4 : « L’Eternel l’a juré, et il ne se rétractera pas: « Tu es prêtre pour toujours… » En tant que prêtre, Il incombe à l’homme de transmettre la connaissance de l’Eternel et de la Parole de Dieu : « Les commandements que je te donne aujourd'hui seront dans ton cœur. Tu les répéteras à tes enfants; tu en parleras quand tu seras chez toi, quand tu seras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. » (Deut. 6 :6-7). Cette notion de « prêtrise » se retrouve dans le Nouveau Testament, notamment dans 1 Pierre 2 :9 « Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal » En tant que prêtres, nous sommes appelés à servir « Le Roi ». Mais il est important de réaliser que pour que le jeune garçon puisse trouver son identité d’homme, il doit passer du temps avec son père et d’autres hommes pour être initié aux activités qui incombent aux hommes. On voit cela dans des tribus sauvages qui font passer le jeune homme par des épreuves afin qu’il entre dans le cercle des hommes. Mais ce passage du garçon à l’état d’homme s’est perdu dans notre monde occidental. Cependant, il est intéressant de noter que le dernier verset de l’Ancien Testament nous parle de ce retour des cœurs des pères vers leurs fils : (Malachie 3 :24) « Il ramènera le cœur des pères vers leurs enfants et le cœur des enfants vers leurs pères… » Nous espérons que cette relation sera restaurée car elle est cruciale pour le développement de tout garçon.

Je me souviens de ce livre : « Père manquant, fils manqué » par Guy Corneau. En voici la présentation : « Cet ouvrage ne traite pas seulement de l’absence physique du père ; il s’interroge sur le silence qui isole aujourd’hui les pères des fils et qui donne à ces derniers l’impression d’avoir été mal parentés ». De récentes statistiques montrent qu’aux Etats-Unis, la vaste majorité des jeunes qui ont massacré des enfants dans les écoles sont issus de familles de parents divorcés ou bien de familles où le père était absent et ne s’intéressait pas à ses enfants. Notre monde a bien besoin d’hommes qui auront le courage d’être les hommes que Dieu avait en tête… Des hommes qui sont prêts à s’investir dans la nouvelle génération, afin que celle-ci puisse être formée pour affronter les épreuves de la vie. C’est cela « faire des disciples ». C’est prendre un ou plusieurs jeunes sous « son aile » et passer du temps avec eux pour leur apprendre ce que nous-mêmes avons appris. C’est prendre le temps de transmettre. J’ai beaucoup apprécié le livre de François-Xavier Bellamy qui porte le titre de « Les déshérités, ou l’urgence de transmettre » … En voici l’introduction : « Ne pas nous remettre en question, laisser s’imposer le climat de pauvreté intellectuelle et spirituelle qui naît de notre passivité, ce serait devenir coupables ou complices de ce crime contre notre propre humanité. Quand reconnaîtrons-nous enfin la valeur de ce qui nous a été donné ? […] Et ce trésor, quand l’offrirons-nous à nos enfants, augmenté pour eux de notre propre effort ? Je ne crains pas le choc des cultures, mais le choc des incultures… » 

Transmettre… C’est ce que Jésus a fait avec ses disciples. C’est ce que l’Apôtre Paul a fait avec, notamment, Timothée. C’est ce que les Rabbins font encore aujourd’hui dans les écoles religieuses (Yéshiva). Comme le dit si bien ce verset : « De fait, la création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. » (Romains 8 :19). Dieu a fait de nous Ses enfants. Nous sommes Ses fils et Ses filles. Il aime chacun de nous d’une façon particulière. Il a un plan spécifique pour chacun de nous. Nous devons chercher et trouver Sa volonté pour notre vie, nous devons découvrir ce qu’Il a prévu pour chacun d’entre nous. Peu importe notre âge, Il veut nous utiliser même dans notre vieillesse, comme il est écrit : « … ils portent encore des fruits dans la vieillesse, ils sont pleins de sève et verdoyants, 16 pour annoncer que l’Eternel est droit. » (Psaume 92 :15). L’homme est appelé à être le prêtre de sa famille, le chef de famille, comme Paul le dit dans 1 Cor. 11 :3 « Christ est le chef de tout homme, l'homme est le chef de la femme, et Dieu est le chef de Christ. » L’homme doit pourvoir aux besoins de sa famille et la protéger. L’Apôtre Paul nous dit : « Si quelqu'un ne prend pas soin des siens, et en particulier des membres de sa famille proche, il a renié la foi et il est pire qu'un non-croyant. » (1 Timothée 5 :18). L’homme doit être un ami sincère car, comme il est écrit : « L'ami aime en toute circonstance, et dans le malheur il se montre un frère. » (Prov. 17 :17). Finalement, un homme qui aime Dieu deviendra un exemple à suivre, comme Paul le disait à Timothée : « sois un modèle pour les croyants par tes paroles, ta conduite, ton amour, ton esprit, ta foi, ta pureté. » (1 Timothée 4 :12)

 

Luc HENRIST